Dans le département de la Nièvre, entre 1874 et 1914, les fortifications s'inscrivent dans le cadre plus large du système défensif Séré de Rivières, conçu après la guerre de 1870. Bien que la Nièvre n'ait pas accueilli de grands forts bétonnés comme dans les places fortes frontalières, elle a néanmoins joué un rôle de soutien dans la défense intérieure du territoire. Située en arrière du front, la région servait de zone de repli stratégique, de transit ferroviaire et de soutien logistique pour les troupes. Certaines hauteurs dominantes ont pu faire l'objet d'aménagements légers ou de positions de surveillance, notamment aux abords de Nevers, ville d'importance ferroviaire. La Nièvre est aussi traversée par des axes majeurs que l'armée surveillait, renforçant ponctuellement la sécurité de ponts ou de noeuds ferroviaires. Ces éléments, bien que modestes, s'intègrent dans un maillage défensif plus large visant à protéger le cœur du pays d'éventuelles incursions.