Planoise (batterie sud-ouest du fort de)[p211][47.207735 N, 5.982155 E]

Place de Besançon, sud-ouest de la ville, 1877. 489 m/alt. Cette batterie, composée de cinq éléments maçonnés, tous différents, épouse la tête de l’enveloppe du fort de Planoise. Visitée en octobre 2007, elle nous était apparue si complexe engoncée au sein d’une dense buxaie que nous nous demandions, bien avant de nous retrouver devant notre clavier, comment nous allions pouvoir en faire une description. La batterie possède un glacis duquel s’élancent aujourd’hui les parapentistes. Sur sa droite, une partie du glacis est aménagée en position d’infanterie. Effectuons une description sommaire des abris, depuis la gauche vers la droite. Le premier consiste en un local semi enterré de 6 x 3 m, avec entrée latérale et la face nord-est crénelée. Le second consiste en un massif de terre, long d’une quarantaine de mètres, traversé perpendiculairement par un passage en tunnel. Ce massif couvre une traverse-abri au local de 14 x 4 m, le passage en tunnel et un magasin à poudre de 14 x 3 m aux parois latérales doublées de briques espacées de la cloison en maçonnerie de moellons. Un seul créneau à lampe est desservi depuis l’extérieur du massif à la racine duquel s’ouvre un étroit couloir de 7 m de longueur. Le passage en tunnel comprend, en arrière de l’entrée nord, deux rainures pour, au besoin, créer un barrage de madriers ou de poutrelles. La sortie sud de ce passage comprend quelques marches d’escalier. La voûte du tunnel suit naturellement cette différence de niveau, cependant, l’angle adopté n’est pas sans similitude avec celui d’une embrasure de casemate à tir indirect. En consultant la carte, un mortier placé ici eût été idéal pour battre le hameau d’Arguel en arrière de la crête du même nom. Casemate ou pas ? Les avis divergeront, aussi nous limiterons-nous à signaler le fait. Hormis leurs dimensions, les troisième et quatrième traverses sont presque semblables. Le dernier bâtiment, le plus à droite, est totalement différent. Pratiquement enterré, il aligne quatre locaux. Le second de ceux-ci est percé d’une porte cochère communiquant avec le local à la tête du bâtiment. Conséquemment, on peut en déduire qu’il s’agit là du lieu d’entreposage des quatre canons de la batterie. Débouchant dans le local de la porte cochère, deux autres locaux, crénelés, devaient servir de magasins ou, plus vraisemblablement, au logement des servants. Tout contre la tête de ce bâtiment, à l’extérieur, un petit tunnel permet de franchir le parapet de la plate-forme n° 4 et de gagner la position d’infanterie sur les devants. En bon état général, cette batterie est d’accès totalement libre.