Place de Langres, nord-est de la ville. ± 1890. Si nous nous serions contentés de lire les cartes I.G.N. et de répercuter les données de la bibliographie existante, nous aurions sans aucun doute écrit : "magasin à poudre, sous roc, situé 600 m à l’ouest du fort de Plesnoy". Heureusement, cette position en avant du môle défensif du Plesnoy nous a paru incongrue et nous avons vérifié in situ. Bien nous en a pris car en fait de poudrière, il ne s’agit de rien d’autre que de l’unique traverse-abri de la batterie annexe 4 bis du fort de Plesnoy (voir batterie annexe 4 du fort de Plesnoy). Il est vrai qu’en jouant sur les mots, cette traverse eût pu, le cas échéant, abriter des charges de poudre. Au sein de l’ensemble fortifié du Plesnoy, on trouve un seul petit magasin sous roc. Il se situe à côté du chemin d’accès à la batterie annexe n° 2, peu en arrière de cette batterie. Il comprend une seule entrée donnant sur un couloir perpendiculaire (avec un joli motif en étoile imprimé dans le ciment au sol) à chaque extrémité duquel on trouve un petit local de stockage d’environ 5 x 3 m. On en trouve la mention dans une fiche technique du Génie, fiche non datée mais postérieure à 1880, libellée comme suit : Magasin-caverne – magasin de 1er échelon pour 34 pièces. Or, le nombre de pièces de l’ensemble des batteries annexes du fort est de 41 + 4 mortiers ; quant au fort, il n’avait "que" 33 pièces de rempart + 4 mortiers. Ainsi, comment et en fonction de quels paramètres ce calcul a-t-il été effectué, nous l’ignorons. Ce magasin est libre d’accès et bien conservé (02/2008). Notons que le magasin de second échelon n’est pas, comme souvent renseigné celui du bois de Salicant (magasin qui n’existe pas), mais bien celui d’Orbigny-au-Val.