Place de Brest, ouest de la ville. Si elle ne sera réalisée que dans l'Entre-deux-guerres, c'est lors de ses séances des 23 novembre 1912 et 03 mai 1913 que le Conseil supérieur de la Guerre a envisagé la construction d'une batterie de gros calibre à grande portée entre Saint-Mathieu et Créac'h Meur.En 1913, on ne prévoit rien de moins qu'un armement transitoire composé de 4 canons de 240 mm modèle 1911 et 4 canons de 100 mm modèle 1897 en attendant l'armement définitif de 4 canons de 305 ou 340 mm sous tourelles plus 4 canons de 138 mm. En 1914 de ces plantureux desseins, on ne trouve in situ que 2 canons de 90 mm modèle 1878 composant une malheureuse batterie de semonce. En fait, en avril 1918, on prévoit l'installation de deux canons de 164,7 mm modèle 1893-96 M sur affût mle 1893-97 sur des plates-formes de circonstance car eux seuls pouvaient rivaliser en portée (18600 m) avec les nouveaux matériels équipant une flotte moderne. Il semble bien que seule cette batterie et une seconde à Dunkerque (bastion 29), pourront se targuer d'avoir été équipées de ce matériel sur les côtes françaises durant la première guerre mondiale. En 1923, un autre projet, de 4 pièces de 164,7 mm sera discuté et les pièces attestées en place en 1929. Les casemates allemandes qui ont occupé l'emplacement de cette batterie, ainsi que leur poste de direction de tir ont été comblés début 2006.