Place de Brest, presqu'île de Roscanvel. En arrière des fameuses lignes du même nom, de 1847 à 1854, on éleva un vaste réduit, quadrilatère aux angles bastionnés. Cette construction, avait été projetée par Vauban dès 1694. À titre d'information, un procès-verbal du 11 avril 1870 donne comme armement pour le réduit et les lignes : 6 canons rayés de 30 en fer, 7 canons rayés de 12 de place, 11 canons rayés de 12 de siège, 6 canons rayés de 4 de campagne, 9 canons obusiers (sic) lisses de 12, 3 obusiers lisses de 22 , 8 obusiers lisses de 16, 4 mortiers de 32 c et 4 mortiers de 22 c. On y emprisonna des Communards de 1871 à 1875. Un document daté du 26 janvier 1911 précise qu'en cas de mobilisation, on armerait le réduit de 4 x 155 L et 4 x 90 c. Actuellement, ce réduit est inapprochable en raison de son occupation par la D.G.S.E. Le reste des lignes est en terrain militaire, sauf le passage ouest de la D 355, sur un pont qui est en fait un batardeau permettant de scinder le fossé aquatique des lignes en deux parties. À hauteur de ce pont, un petit corps de garde casematé est visible sur l'escarpe. Signalons pour information, non loin de la caserne Sourdis, une petite poudrière, avec simple enceinte, qui est d'accès libre.