Place de Lorient, nord de la place, ± 1885. 1000 m au sud-est du hameau de Kerdual, sur la rive droite du Scorff. On se serait attendu à trouver à Lorient des magasins centraux identiques à ceux des pyrotechnies du Nardouet à Cherbourg ou Saint-Nicolas à Brest. En fait, si c'est le cas, ou presque, pour, au moins, le magasin de Sac'h Quéven, la poudrière de Tréfaven n'est rien d'autre que le corps de logis d'un vieux château. La poudrière de Tréfaven est le plus vieux bâtiment de la ville de Lorient, remontant avant la création de la Compagnie des Indes. Il s’agit donc du corps de logis d’un vieux château, remontant au XIVème siècle mais il n'aurait été transformé en place forte qu'en 1482 par Louis II de Rohan-Gémené. Les avatars de l'Histoire ne nous ont fait parvenir que ce corps de logis de 35 m de longueur flanqué de l'une des deux tours de 18,50 m de hauteur pour un diamètre de 15,50 m. Au XVIIIème siècle, la Compagnie des Indes y entrepose déjà des poudres. Devenu bagne sous la Révolution, le château est acheté en 1805 par Napoléon qui l'affecte à la Marine Impériale. Depuis, le corps de logis a servi de magasin à poudre jusqu'en 1973. L’intérieur montre des planchers de chêne accrochés à des poteaux du même bois. Les murs très épais maintenaient une température constante. Les escaliers sont lambrissés, probablement de châtaigner. Autour de ce château en parfait état, on peut voir des bâtiments pyrotechniques légers, vandalisés, et deux blockhaus allemands, l’un ayant été utilisé encore récemment pour loger des artifices pyrotechniques, l’autre, un abri pour le personnel, présentant quelques fresques. Parfois désigné comme centre de pyrotechnie de Bois du Château, les lieux sont toujours occupés par la Marine (09/2007) et interdits d'accès.