Nardouet (pyrotechnie du)[n6][49.611700 N, 1.643325 W]

Place de Cherbourg, sud de la ville, 1875 (1883 ?). Afin de stocker les poudres des batteries et de la flotte de Cherbourg, on choisit le petit vallon du Nardouet, environ 4500 m au sud de l'arsenal. On y construira 3 grand magasins de 57 m de longueur et 15 de large (dimensions extérieures) espacés les uns des autres d'environ 800 m sur la longueur du vallon. Leurs murs ont une épaisseur moyenne de 3,4 m et la toiture fait 1,3 m d'épaisseur + 1,5 m de sable. Chaque magasin dispose de deux vides ventilés sous sa sole. Chaque magasin avait un mur de quatre mètres de hauteur en guise d'enceinte. C'est en 1898 que l'on y transfère les munitions jusque là entreposées au fort des Flamands. À hauteur du magasin du milieu et perpendiculairement à celui-ci, une vaste aire, dite "des Ingoufs", abrite d'autres magasins, le casernement et autres bâtiments de servitude. En 1944, les Allemands voulurent aménager les galeries souterraines du site, creusées en 1928, en un dépôt de V1 et même construire deux rampes de lancement de V1 identiques à celle de Brécourt. Les Alliés libérèrent Cherbourg avant que ce projet ne reçoive un commencement d'exécution. Aujourd'hui (06/2007), le vallon du Nardouet abrite toujours la pyrotechnie de Cherbourg et ses magasins subsistent. S'ils ont perdus leurs planchers de chêne, en revanche, le lambrissage en châtaigner, bien que recouvert de peinture blanche, est présent. Par contre, les 16 créneaux à lampe ainsi que les fenêtres grillagées entre ces derniers sont murés. Notons aussi dans le premier casernement, implanté parallèlement à la zone des Ingoufs, mais un peu plus en aval, la présence de quatre belles fresques murales signées K.H. Schuchs 1945, d'un ancien fourneau de cuisine, d'un petit bâtiment où une source est captée, ainsi que d'un gros blockhaus allemand servant d'abri pour le personnel. Site interdit d'accès.

Photographies publiées avec l'aimable autorisation du COMAR INFRA