Saint-Gabriel (redoute)[s215][49.630703 N, 1.552142 W]

Place de Cherbourg, ouest de la ville, 1899. ± 135 m/alt. Lors de la crise de Fachoda en 1898, on se rappela que les défenses terrestres de Cherbourg se résumaient à quelques vieilles redoutes datant de 1812, lesquelles laissaient en outre l'est de la place totalement découvert. Nécessité faisant loi, on édifia rapidement deux redoutes dans cette trouée: Saint-Gabriel et Saint-Maur. On donna à ces dernières un profil triangulaire et on leur coula des abris bétonnés, à en croire le cours du commandant Derancourt (1906), pour une ou une demie compagnie. Ces abris, proches de l'abri de combat modèle 1898, diffèrent de ces derniers par plusieurs détails (voir Saint-Maur). On sait qu'au moins deux abris en béton, un pour les hommes et un second pour les munitions, y ont été coulés mais, sur place, la végétation a tout envahi (06/2005) et nous n'avons trouvé que des organisations datant de l'Entre-deux guerres tel un vaste casernement de 25 m x 15 m, recouvert d'une dalle de béton d'un mètre d'épaisseur et effondrée, deux postes directeurs de tir, un dirigé vers le large, l'autre vers l'intérieur des terres et les ruines d'un vieux corps de garde. Seuls deux mètres d'un parapet d'infanterie avec niches à munitions, défrichés à grand peine, peuvent, sans grand risque d'erreur, être considérés comme appartenant à la redoute initiale. Ce parapet fait face à l'intérieur du pays. Ceci étant, il n'y a à priori aucune raison pour que les abris n'aient pas été conservés ; très probablement sont-ils là, sous les épineux. Il était prévu, en cas de conflit, d'armer cette redoute de quatre canons de 90 mm. Située derrière le vieil hippodrome (d'où son appellation occasionnelle de redoute de l'Hippodrome), elle est d'accès libre.